Alimentation
Se mettre à table fait partie des plaisirs du quotidien pour de nombreuses personnes. Toutefois, nos choix alimentaires peuvent peser lourds sur la balance de l’environnement et du climat. Alors, par où commencer pour manger de façon durable ?
L’alimentation en chiffres
L’alimentation est une part importante des émissions de gaz à effet de serre (GES) du budget carbone d’une Vaudoise ou d’un Vaudois puisqu’ elle contribue à près de 14 % des émissions de GES dues aux achats de biens de consommation (Source: bilan carbone, Quantis p.60). Diminuer la quantité d’émissions de GES de son assiette tout en continuant à se faire plaisir, c’est possible !
Adapter sa consommation carnée : un premier pas (de géant)
Commencer par réduire sa consommation de viande et de produits animaux est déjà un immense pas, de même que consommer des morceaux de viande souvent oubliés : les bas morceaux.
En termes d’émissions de GES, consommer les morceaux nobles d’un animal a un impact important. Consommer une entrecôte de bœuf suisse équivaut par exemple à un aller-retour Lausanne-Genève en voiture à essence. À noter que les émissions augmentent encore davantage si le bœuf provient de l’étranger puisqu’il faut aussi prendre en compte les impacts environnementaux liés à la déforestation, aux ressources en eau, au trajet par avion, etc.
En consommant les bas morceaux de l’animal, on contribue à réduire la demande globale de viande et ainsi le nombre d’animaux élevés pour être consommés. Alors qu’on recourt à l’importation de morceaux nobles, les morceaux moins nobles produits en Suisse et tout à fait consommables sont transformés en aliments pour animaux domestiques (source: viandesuisse.ch)
En achetant les bas morceaux de l’animal, on peut diviser par trois l’empreinte environnementale de son assiette (source: OFEV)
Les bons gestes :
- Réduire sa consommation de viande
- Consommer les bas morceaux de l’animal
Transport et production
Le mode de transport et la distance parcourue par nos aliments est également à prendre en compte. Un kilo d’asperges vertes suisses engendre par exemple 15 fois moins de CO2 que si elles viennent par avion du Pérou.
Quant au mode de production, il est par exemple bien plus écologique de consommer des tomates d’Espagne cultivées en plein air que des tomates suisses cultivées en plein hiver sous serres chauffées à l’aide de combustibles fossiles.
Enfin, d’autres éléments environnementaux devraient également considérés au moment de faire ses courses. Par exemple, en privilégiant l’achat de produits bio, non seulement les émissions de GES sont réduites, mais ce type de produit permet aussi un meilleur stockage du carbone, une préservation de la biodiversité, une diminution de la consommation d’énergie et une diminution de l’excédent d’azote (source : Agridea).
Les bons gestes :
- Consommer local et de saison
- Eviter le gaspillage alimentaire
- Réduire sa consommation de produits carnés et tester les bas-morceaux
- Acheter des produits labellisés
De l’assiette à la… poubelle
En Suisse, un tiers des aliments sont jetés. Or, tout aliment non-consommé génère du CO2 puisqu’il mobilise des ressources en eau et sol tout en contribuant à la perte de la biodiversité. Pour participer et éviter le gaspillage alimentaire, des solutions simples existent. (Source : OFEV)
Besoin d'idée pour cuisiner ?
- Le WWF propose un guide des fruits et légumes de saison
- Le site internet www.viandesuisse.ch te donne plein d’exemples de recettes de bas morceaux à essayer !
