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Freiburg

Lettre du futur

Finalement, la fiction à rattrapé la réalité. A vrai dire, on s’y attendait tous. Mais

personne n’a agit. Au début, nous avons été témoins d’incendies spectaculaires,

mais mortels. Malgré toutes nos bonnes intentions, des espèces animales ont

disparu à jamais, sous des flammes dévorantes à n’en plus finir. Mais nous étions

portés sur un autre endroit, une cathédrale, bien plus chère à nos yeux que cette

nature en détresse. Puis, un nouveau danger est arrivé. Nous ne mesurions pas les

conséquences qu’une si petite chose pouvait causer, et ne cessions de dire combien

ce problème était inoffensif. Bientôt, nous devions apprendre à vivre chez nous,

comme cachés de ce minuscule criminel. Certains refusaient d’obtempérer, d’autres,

pris de panique faisaient des réserves, en vue hypothétique de finir sa vie piégé dans

son propre foyer. Quand nous avions été libérés, nous étions heureux, tels des

combattants factices. Mais ceux qui ont le plus payé durant l’isolement furent les

petits commerces, les hôpitaux saturés, les personnes fragiles. Non, pas tous ont eu

cette chance d’être en sécurité chez soi. Quand j’y repense, le pire arrivait. Nous

aurions pu être plus vigilants, mais notre regard était tourné ailleurs. Des tempêtes

montres sévissaient, détruisant tout sur leur sillon. Il est vrai que quand ça arrive

chez nous, on se sent plus concerné. Deux ans plus tard, cette erreur nous à coûté

de perdre les petites îles, englouties par les glaciers fondus. Le monde était en deuil,

et nous nous sommes enfin décidé à changer nos habitudes, pour le bien de notre

planète. Mais en vain. Cette fonte avait bouleversé le climat à jamais. Le jour, la

chaleur du soleil pouvait faire fondre le goudron des routes. La nuit, le froid glacial

nous brisait les doigts. Nous ne pouvions plus sortir pour travailler, emmener nos

enfants à l’école, ou simplement nous balader. Les plus courageux cuisaient sur

place. Nous nous sommes mis à produire notre nourriture, sans succès. Les

plantations brûlaient, les animaux mourraient, bientôt, nous avons dû faire un choix

décisif pour notre bien. Et nous sommes devenus cannibales, dans le seul but de

survivre. Beaucoup ont fini par mettre fin à leurs jours, pour ne pas souffrir

d’avantage. Il n’y avait plus aucun secours, plus aucune joie. Le monde ne serait

plus jamais comme avant, nous en étions certains.