Biens de consommation
Avoir une bonne qualité de vie et prendre en compte les limites planétaires, c’est possible !
L’impact environnemental par personne en Suisse est supérieur à la moyenne mondiale en raison du niveau de consommation élevé des habitants. Cet impact est en grande partie délocalisé à l’étranger, générant des émissions de gaz à effet de serre dites «grises». Ainsi environ 50 % des émissions de gaz à effet de serre du canton de Genève sont des émissions grises.
Les émissions liées à l'alimentation et aux biens de consommation représentaient environ 28 % des émissions de GES du canton en 2012. C'est une part significative pour laquelle les leviers d'actions sont principalement liés à des changements de comportements de la population.
L'OFS réalise une estimation des émissions liées à la consommation à l'échelle nationale pour la Suisse, qui montre une légère diminution des ces émissions, mais les données ne remontent qu'à 2000. Le Global Carbon Project a réalisé une estimation de ces émissions depuis 1990 qui pointe vers une stabilité. Ces émissions pour le canton de Genève seront estimées de façon plus précise lors du prochain bilan carbone, à travers une enquête sur les habitudes de consommation.
Tout en visant le bien-être général et une bonne qualité de vie, notre consommation doit tenir compte des limites de la planète. Un changement profond des habitudes alimentaires et des modes de consommation et de production est ainsi indispensable. Il est essentiel de privilégier l’offre de biens locaux, de seconde main, la réparation et de favoriser la relocalisation d’activités qui peuvent l’être. Il faudra ainsi consommer moins et mieux et réduire le gaspillage des ressources et d'énergies qui est actuellement encore trop important.
Alimentation
Actuellement, seuls 10 % des biens alimentaires consommés à Genève proviennent du canton. La grande majorité des aliments consommés à Genève est ainsi produite à l’étranger. Pour réduire nos émissions dans ce domaine, il faudra notamment développer la production, la transformation et la commercialisation locale afin de limiter les importations. Consommer des produits locaux de saison, réduire sa consommation de viande, diminuer le gaspillage alimentaire sont tous des actes qui nous permettront de réduire nos émissions.
Achats publics
Les achats responsables représentent un important levier d’action pour favoriser des modes de production et de consommation plus durables. Les appels d’offres de l’État et autres institutions doivent ainsi intégrer des critères de sélection prenant en compte les dimensions environnementales et sociales.
Biens de consommation
Réduire nos émissions dans ce domaine implique d’encourager la sobriété en abandonnant le modèle actuel du "produire-consommer-jeter". Il faut ainsi prendre la voie d’une économie circulaire et moins carbonée. Cela est valable pour les biens de consommations quotidiens (vêtements, mobilier, appareils ménagers, etc.), mais aussi pour l’ensemble des équipements et usages liés au numérique.
Construction
De nos jours, il est possible de réduire notre impact climatique dans ce domaine en favorisant les constructions "bas carbone". Pour construire de tel bâtiment, il est possible par exemple d'utiliser du bois, des matériaux recyclés, durables et décarbonés.
Les mesures du plan climat concernant les biens de consommation sont les suivantes :
- Promouvoir et soutenir une alimentation bas carbone, saine et équilibrée
- Adapter et promouvoir des outils d’évaluation des gaz à effet de serre pour les achats professionnels responsables
- Développer la sobriété en matière de consommation et réduire la production de déchets
- Promouvoir la sobriété numérique
- Élaborer et mettre en œuvre des prescriptions pour la construction et la rénovation bas carbone des bâtiments
- Améliorer le bilan carbone et prendre en compte l’impact des changements climatiques lors de la construction et de l’exploitation des infrastructures de transport et de leurs parties intégrantes et accessoires (talus, murs, arbres…)