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Ecoparcs, cap vers la symbiose industrielle

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Ecoparcs, cap vers la symbiose industrielle

Lorsque l’on cherche à réduire l’impact négatif de l’activité humaine sur l’environnement, la voie royale est de chercher à imiter la nature elle-même. Un écosystème en symbiose fonctionne de manière quasi cyclique où rien ne se perd, tout se transforme: les déchets des uns devenant les ressources des autres.

C’est de cette idée qu’est née l’écologie industrielle il y a plus de 50 ans. Cette pratique de management environnemental s’appuie, en premier lieu, sur le « métabolisme industriel », c’est-à-dire l’analyse des flux de matière et d’énergie sous-jacents à toute activité. L’une des réalisations les plus célèbre et aboutie est la symbiose industrielle de Kalundborg, au Danemark. Un réseau de 30 km de pipelines relie 18 entreprises pour l’échange d’une trentaine de flux de matière transformés et réutilisés de manière ingénieuse, sans parler du système de circulation d’eau chaude qui chauffe toute la municipalité.

Déterminée dès les années 2000 à favoriser la prise en compte des synergies possibles entre activités économiques en vue de minimiser leur impact sur l’environnement, Genève est la première ville au monde à graver la pratique de l’écologie industrielle dans sa nouvelle Constitution en 2012. Une cartographie permet de découvrir les projets en cours et les différents acteurs engagés dans le canton.

Ecologie industrielle

Complémentarité, coopération et confiance mutuelle.

La mission de développer la symbiose industrielle genevoise a été confiée à la Fondation pour les terrains industriels (FTI) via, notamment, l’instauration des écoparcs.  La FTI pilote de nombreux projets et joue un rôle de facilitateur pour la mise en place de nouvelles coopérations entre les entreprises, ce qui demande une grande confiance mutuelle. A cela s’ajoute la plateforme Genie.ch, un précieux outil dédié à la promotion et à la création de projets d’écologie industrielle qui permet de partager les informations et favoriser les collaborations.

L’orchestration du déplacement des entreprises du secteur Praille-Vernets-Acacias (PAV) vers d’autres zones industrielles est une fabuleuse opportunité pour la FTI de créer de nouvelles symbioses sur le territoire exigu du canton et partager certaines infrastructures et services (salles de formation, véhicules, etc..) dans un périmètre donné.

Pour que les échanges de matières soient pérennes entre les différents acteurs d’un écoparc, il est, en outre, nécessaire que chaque entreprise mène parallèlement en interne une réflexion sur ses propres ressources entrantes, processus et déchets à revaloriser en bout de chaîne, via notamment le bilan carbone, les principes de l'économie circulaire ou encore l'éco-conception. L’objectif final est de mettre en application le plan climat cantonal et de réduire les émissions de CO2 des zones industrielles, ce qui participe à atteindre la neutralité carbone en 2050 dans le canton, mais permet aussi d’économiser de l’argent et des matières premières qui vont de plus en plus se raréfier à l’avenir.

Sensibiliser les jeunes aux métiers du futur

Afin de faire découvrir au grand public, et plus particulièrement aux élèves, les principes de l’écologie industrielle et les métiers qui s’y rapportent, le projet ZIBAY ECOPARC propose une série de parcours pédagogiques à l’intérieur de la zone industrielle du Bois-de-Bay, à Satigny. Cet espace qui longe le Rhône réunit 200 entreprises actives principalement dans la déconstruction de véhicules, la construction, le traitement de matériaux, le transport, le tri et le recyclage.

La route est encore longue avant que le canton tout entier entre en symbiose et se transforme en véritable écosystème humain et industriel, sans la moindre émission de CO2 en trop et économe en eau, énergie et ressources naturelles, mais nous avons choisi le bon chemin.

Rédaction: Virginie Monnet

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